1988
Somewhere in the Atlantic...
RA
radio inspector
battles the elements
by
Tom
Grant

Sedco 706, looks peaceful perched above the calm Atlantic waters.
Tom
Grant, inset, faced a
less inviting sight
when he payed a call to Sedco 710 last June.
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For
Radio Inspectors at the St.
John's, Newfoundland
District Office, helicopter flights and
ocean voyages are as
normal as riding on a crowded bus
to the office. But Tom Grant
recounts a not-so-typical day last June when he paid a call to Sedco 710, a drilling rig located 320 kilometres off the
coast of
Newfoundland.
Wednesday, June 22
7 a.m. At the
airport for the usual weigh-in, signing of forms and luggage search. The
search for drugs
and alcohol doesn't bother me (at least they
don't have dogs
this time). But it's good to know none
of the rig crew is high as a kite!
11 a.m. - Still at the airport.
The weather
conditions at the rig are unsuitable for landing.
More TV and more
coffee.
4 p.m. - Finally we're told to suit up. Survival
gear on, we are
shown a 15-minute video on what to do if the helicopter
plunges into the
ocean. Not your typical scene when boarding Air
Canada for a
flight to the Canary Islands.
4.30 p.m. - In flight. No
stewardesses and fine wine; just the pilot telling us what to do in case he has to ditch the
aircraft in the
Atlantic. The trick, we are told, is getting out the
life raft - provided the helicopter
is still upright and the door can be opened. That's reassuring.
6 p.m. - Arrival Sedco 710. What a relief! The first
thing to do,
however, when arriving on an oil rig is to learn how
to get off in an
emergency.
11.30 PM Inspection completed but we are told
that our chances are slim of
getting back to dry
land by helicopter tomorrow. Only two flights have gone in the previous two
weeks and rig crew members always get first dibs on seats.
Thursday,
June 23
5 a.m. - The weather forecast is not good. If a
flight doesn't come, I'm told there won't be
another until next Tuesday.
10 a.m. - The helicopter didn't come. Instead a
ship is being sent from St. John's. Guess
we're taking the long way home.
11.30 p.m. - Getting to the ship isn't easy. It's like
loading cargo, but
they call it the personnel basket. It's not an ideal
way to travel, especially in fog, high winds and heavy seas. But
it's the only way to get from the rig to the ship. You're standing on a
metal ring, luggage
at your feet, holding on to rope netting and a
crane lifts the
basket, like a big onion bag, from the rig to the ship - about 22 metres. Apart from
getting wet feet
when landing and someone being sick, we made it
without incident.
Friday, June 24
3 a.m. - Trying to sleep in the ship's dining room.
There weren't any
bunks left by the time I came on board. Weather conditions are getting worse. The seaman
on duty comes in to
tell us the vessel
has slowed down because of sea conditions. We'll be
arriving in St. John's three hours later than scheduled. Great. We're all feeling queasy as
it is. The trips to
the washroom are more frequent.
The rescue boat secured to the deck of the ship
broke loose and
everything on the ship capable of moving ended up
on the floor. One
crewman said the
last thing to hit him on the head was the Bible.
1 p.m. - Weather improving.
3:30 p.m. - The ship arrives in St. John's harbour. Home
at last! A desk job
with the Department never looked so good.

1988
Dans l'Atlantique,
un
inspecteur radio
affronte les
éléments
par
Tom
Grant

Sedco 706, plate-forme de forage bien juchée au-dessus des eaux calmes
de
l'Atlantique
fort loin de l'image que l'on aurait pu
obtenir en juin dernier
lorsque
Tom
Grant
(encadré) s'est rendu
à Sedco 710.
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Pour les
inspecteurs radio du bureau de
district de St. John's à
Terre-Neuve, les vols en
hélicoptère et les voyages sur
l'océan sont monnaie
courante. Mais
Tom
Grant
nous raconte une journée pas si
ordinaire, qu'il a passée en juin
dernier alors qu'il visitait
Sedco 710, une plate-forme de
forage située à 320 kilomètres
des côtes de Terre-Neuve.
Le mercredi 22 juin
7 h - A l'aéroport
pour les formalités de pesée, de signatures et d'inspection des bagages. La recherche de drogues et d'alcool ne me dérange pas (au moins il n'y a pas de chien cette
fois-ci). Mais il est bon de savoir que l'équipage de la plate-forme est lucide !
11 h - Encore à
l'aéroport. Les conditions
météorologiques aux
environs de la plate-forme
interdisent l'atterrissage. Télévision
et café.
16 h - On nous
demande finalement de nous
préparer. Vêtus de
l'équipement de survie,
nous regardons une bande vidéo de 15 minutes sur les mesures à prendre si l'hélicoptère
plonge dans l'océan. Nous sommes
loin des préparatifs de
vol d'Air Canada pour les
îles Canaries.
16 h 30 - En vol.
Pas d'hôtesse ni de vin capiteux. Juste le pilote qui nous dit quoi faire s'il faut amerrir sur l'Atlantique. Il s'agit
simplement de sortir le
radeau - à la condition bien sûr que l'hélicoptère soit debout et que nous puissions ouvrir la
porte ! Très rassurant.
18 h - Arrivée à Sedco 710. Quel soulagement! Toutefois, la première chose à faire quand on arrive sur
une plate-forme de forage,
c'est d'apprendre comment s'en éloigner en cas
d'urgence.
23 h 30 - L'inspection est terminée, mais
j'entends
dire,
que mes chances sont minces
de
retourner sur la terre ferme par
hélicoptère demain. Il n'y a eu
que deux vols au cours des deux dernières
semaines et l'équipage
de la plate-forme a la priorité.
Le jeudi 23 juin
5 h - Le temps est mauvais. Si l'hélicoptère ne vient pas, il n'y en aura pas d'autre avant mardi prochain.
10 h - L'hélicoptère
n'est pas venu. On nous envoie plutôt un bateau de St. John's. Le voyage sera
long.
23 h 30 - Monter à
bord du bateau n'est pas une petite affaire. C'est comme si on chargeait un
cargo, mais ils appellent cela
le « panier à personne malade. Ce n’est pas la meilleuree façon de voyager,
particulièrement quand il y a du brouillard, de forts vents et une mer
déchaînée. Mais c'est la seule façon de passer de la plate-forme au navire. Vous
êtes debout sur un anneau de métal, vos bagages à vos pieds, cramponné à un
filet de corde, et une grue soulève le panier comme un gros sac d'oignons, et
vous dépose sur le navire à environ 22 mètres de la plate-forme. Mis à part les
pieds mouillés à l'atterrissage et quelqu’un tombant malade, nous arrivons sur
le navire sans incident.
Les aller-retour
aux toilettes sont plus fréquents.
3h00
J’essaie de dormir dans la salle à manger. Ils n’y avaient plus de lits de
disponibles quand je suis arrivé à bord. Les conditions météorologiques se
détériorent. Le marin en devoir vient nous dire que le navire doit ralentir à
cause des conditions de la mer. Nous arriverons à St. John’s 3 heures plus
tard que prévu. Merveilleux. Nous avons tous le mal de mer. Les voyages aux
toilettes se font plus souvent.
La chaloupe de sauvetage arrimée au pont s'est détachée
et tout ce qui pouvait bouger sur le navire est maintenant sur le plancher. L'un des hommes d'équipage nous confie
que la dernière chose à lui tomber sur la tête, a été la Bible.
13 h - Le
temps s'améliore.
15 h 30 -
Arrivée au port de St.
John's. Enfin chez moi ! Le travail de bureau au
Ministère ne m'a jamais semblé aussi doux.
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