(French text follows English text  -  Texte en français suit le texte en anglais)

 

1976

A monitoring pioneer recalls the way it was

 

 

How's it coming in now, Hawley ?

 

In the following flashback, Ed Davey, who retired in 1964 as manager of the department's monitoring station at Almonte, recalls setting up that station and other highlights from his 40 years in radio communications. Mr. Davey now lives in Chatham, Ontario.

 

The Lowry farm near Almonte looked just about right. I'd already been up the Ottawa Valley as far as Deep River, testing reception at sites all the way along Highway 17. I set up my receiver in Hawley Lowry's milk barn and slung the sky wires from the roof peak. I spent the next three days and nights in the barn checking out reception.

 

I was a little leery that the CPR main-line tracks might throw a bump into the accuracy of our direction finding, but time has proven the site okay. Twenty years ago last summer the Almonte Monitoring Station went into operation. I was manager from 1956 until I retired in 1964.

 

I began my career as a radio operator on the East coast in 1924 when I joined the radio branch of the old Department of Marine and Fisheries.

 

In 1930, I was transferred to Ottawa as a shortwave operator. About 1927, surveys had begun for the opening of navigation through Hudson Strait to Churchill, and the radio branch was given responsibility for main­taining radio communications from Ottawa. Shortwave stations were set up at Port Burwell, Cape Hopes Advance, Nottingham Island, Chesterfield Inlet and Churchill.

 

The receiving station over which I presided was located in a green­house potting room at the Experi­mental Farm in Ottawa. The radio test room had been located at 299 Wellington Street, but there was a lot of electrical interference in the area. In those days, a streetcar ran down Wellington to Hull and its passage would blot out any signals.

 

Hartlen Point Monitoring Station, 1942

 

 

The director of radio at that time, Commander C. P. Edwards, was good friends with the director of the Experimental Farm, Dr. Edgar Archibald. As a result of this friendship, the receiving station found a home in the country - as it was then - far from sources of interference. The free accommodation was welcome, as appropriations were hard to come by.

 

The original transmitter was a 500­watt Marconi job. As more funds became available, the Ottawa short­wave station bought a four-kilowatt transmitter, also supplied by Marconi. The new transmitter was installed in space leased from a wholesale grocery firm on Wellington Street where the National Library now stands. The 4 kW Ottawa short­wave station had the call letters VAA and transmitted on a frequency of 11,990 kilocycles. When radio regulations required all transmitters to be moved out of town, this trans­mitter was dismantled and scrapped.

 

In late 1936, I was promoted from radio operator at VAA and given the job of organizing the Ottawa Moni­toring Station. This was the nucleus of the present nation-wide monitor­ing service, set up to monitor all aspects of radio communications, both domestic and international, to ensure that the regulations laid down by the Radio Act of Canada and by the International Telecommunication Union (ITU) are respected.

 

The war came along, and the Ottawa Monitoring Station was engaged, as were a number of other monitoring stations, in intercepting enemy communications for the navy.

 

The monitoring station at Hartlen Point, Nova Scotia, was built pri­marily for this purpose. It was operated by the Department of Transport with close supervision by the Director of Naval Intelligence. I was involved with the installation of equipment at this site. There were two basic types of equipment: a high-frequency direction finder (Adcock type), and an intercepting station which could pick up and record enemy transmissions. Thus the station could copy the message and get a bearing line to its source. Information from similarly equipped stations - some 15 around the North American coast - enabled corre­lating stations in Ottawa and the United Kingdom to plot the positions of transmitting U-boats. Naval authorities could then inform com­manders of convoys at sea of these locations.

 

For some years after the war, Hartlen Point continued as a regular monitoring station, until it was decommissioned in 1961. A more central site for the Maritimes was procured at Montague, P.E.I., and a monitoring station opened there in 1961. The officer in charge of the Montague station, Robert Ferguson, was an operator at Hartlen Point during the war.

 

I also selected the site for the monitoring station which opened at Beaumont, Quebec, in 1954. The residents of the area had a pretty good monitoring system of their own. Every farmer I interviewed be­tween Lévis and Montmagny quoted the same selling price, whether two acres or 10 were involved. The amount was exactly what we had in the appropriation for the purchase of land, $3,500. In 1966, this station was moved to St. Lambert de Lévis.

 

Tube from 4 kW Marconi transmitter used by the Ottawa shortwave station VAA which transmitted on a frequency of 11990 kilocycles during the late 1920s and early 1930s to posts in Hudson Bay and Hudson Strait during the opening of navigation to Churchill. The 20-inch tube is now in the collection of the National Museums of Canada.

Public Archives photo [PA 105730]

 

 

1976

Des souvenirs et des hommes...

 

 

Hawley, allume donc mes appareils !

 

Ed Davey, anciennement gestionnaire de la station de contrôle des émissions d'Almonte et à la retraite depuis 1964, nous rappelle l'installation de cette station et évoque d'autres points saillants de ses 40 années de travail en radio communication. M. Davey demeure maintenant à Chatham, en Ontario.

 

La ferme Lowry, près d'Almonte, semblait répondre exactement à mes besoins. J'avais déjà parcouru la vallée de l'Outaouais jusqu'à Deep River, et j'avais vérifié la qualité de la réception à différents endroits le long de la route 17. J'installai mon récepteur dans la laiterie de Hawley Lowry et plaçai mes fils d'antenne sur le faîte de celle-ci. Je passai les trois jours suivants et les trois nuits dans la grange à vérifier la réception.

 

Je craignais un peu que les voies ferrées du CPR faussent un peu la précision de notre appareil de radio­goniométrie, mais avec le temps on a constaté que l'endroit convenait parfaitement à l'expérience. Il y a eu vingt ans l'été dernier, que la station de contrôle des émissions d'Almonte entrait en exploitation.

 

J'ai commencé ma carrière comme opérateur radio sur la côte de l'Atlantique en 1924, lorsque je suis entré au service de la direction des radiocommunications de l'ancien ministère de la Marine et des Pêcheries.

 

En 1930, je fus muté à Ottawa comme opérateur d'ondes courtes. Vers 1927, des études étaient entre­prises sur l'aménagement d'une voie navigable depuis le détroit d'Hudson jusqu'à Churchill, et la direction des radiocommunications avait été chargée de maintenir les communi­cations radio provenant d'Ottawa.

 

Des stations à ondes courtes furent installées à Port Burwell, à Cape Hopes Advance,à l'île Nottingham, dans l'anse de Chesterfield et à Churchill.

 

La station réceptrice dont j'étais responsable était située dans une serre de la Ferme expérimentale d'Ottawa. La salle d'essais se trou­vait au 299 de la rue Wellington, mais il y avait beaucoup de brouillage électrique dans les environs. A ce moment-là, il y avait un tramway qui descendait la rue Wellington pour se rendre jusqu'à Hull, et son passage brouillait tous les signaux.

 

 

Station de contrôle des émissions

de Hartlen Point, 1942
 

Le directeur des radiocommunications d'alors, le commandant C. P. Edwards, était un bon ami du direc­teur de la Ferme expérimentale, M. Edgar Archibald. Grâce à cette heureuse amitié, la station réceptrice fut déménagée à la campagne (c'était la campagne alors) loin des sources de brouillage. Ce logement gratuit fut fort apprécié, car il était difficile de se faire allouer des fonds.

 

L'émetteur original était un appa­reil Marconi de 500 W. Ayant obtenu plus d'argent, la station à ondes courtes d'Ottawa acheta ensuite un émetteur de 4 kW, également fabriqué par Marconi. Le nouvel émetteur fut installé dans un espace loué d'une compagnie d'épiceries en gros située sur la rue Wellington, à l'endroit où se trouve maintenant la Bibliothèque nationale. La station à ondes courtes de 4 kW d'Ottawa avait l'indicatif d'appel VAA et émet­tait sur une fréquence de 11 990 kHz, Lorsque le règlement des radiocom­munications exigea que tous les émetteurs soient déménagés en dehors des limites de la ville, cet émetteur fut démonté et mis au rebut.

 

Vers la fin de 1936, on me chargea d'organiser la station de contrôle des émissions d'Ottawa. Ce fut le point J'origine de l'actuel service national de contrôle des émissions, établi en vue de surveiller tous les aspects des radiocommunications, nationales et internationales, pour s'assurer que les règlements établis par la Loi sur la radio et par l'Union internationale des télécommunica­tions (UIT) étaient respectés.

 

Puis vint la guerre, et la station de contrôle des émissions d'Ottawa fut chargée, comme le furent cer­taines autres stations de contrôle, d'intercepter pour la marine les communications ennemies.

 

La station de contrôle, située à Hartlen Point en Nouvelle-Ecosse, fut construite à cette fin particulière. Elle était exploitée par le ministère des Transports et surveillée de près par le directeur des Services navals de renseignements. Je m'occupai de l'installation du matériel à cet endroit. Il y avait deux principaux types de matériel: un appareil de radiogoniométrie à haute fréquence (type Adcock), et une station d'inter­ception qui pouvait capter et enregistrer les émissions ennemies. La station pouvait ainsi copier le message et en retracer la source. Les renseignements obtenus des sta­tions équipées de façon semblable (environ 15 sur la côte nord­américaine) permirent aux stations correspondantes d'Ottawa et du Royaume-Uni de relever la position des sous-marins allemands. Les autorités navales pouvaient ainsi communiquer ces positions aux commandants des convois en mer.

 

Pendant quelques années après la guerre, la station de Hartlen Point fut exploitée comme une station régulière de contrôle des émissions, jusqu'à sa fermeture en 1961. Mon­tague (I.P.-É.) fournissait un em­placement plus central pour les Maritimes. On y ouvrit une station de contrôle en 1961. Le responsable de la station de Montague, Robert Ferguson, était opérateur radio à Hartlen Point durant la guerre.

 

Ce fut également moi qui choisit l'emplacement de la station de contrôle des émissions de Beaumont (Québec), inaugurée en 1954. Les habitants de la région étaient très bien informés. Chaque fermier interrogé entre Lévis et Montmagny m'a fixé le même prix de vente, que ce soit pour deux ou dix acres de terre. Le montant correspondait exactement aux fonds alloués pour l'achat du terrain, soit $3 500. En 1966, cette station fut déménagée à Saint-Lambert de Lévis.

 

Tube d'un émetteur Marconi d'une puissance de 4kW, utilisé parla sta­tion à ondes courtes d'Ottawa VAA, à la fin des années 20 et au début des années 30. La station émettait sur la fréquence de 11 990 kilocycles et maintenait les radiocommunications avec des postes de la baie et du dé­troit d'Hudson lors de l'ouverture de la navigation à destination de Churchill (Manitoba).

Le tube de 50 cm fait maintenant partie de la collection des Musées nationaux du Canada.

Photo des Archives publiques du Canada (PA 105730)

 

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