(French text follows English text  -  Texte en français suit le texte en anglais)

 

1975

World's tallest antenna farm, the CN Tower, has DOC hopping

 

 

On April 2 this year the last piece of the world's biggest "antenna farm" - Toronto's CN Tower - was floated into position by a giant helicopter called Olga. Topped off at a height of 1,815feet, 5 inches, the tower will grow about two inches taller during the summer  heat. It is now the world's tallest free­standing structure, but title to the highest man-made structure (braced by guywire) is held by the Plock Radio Tower, about 50 miles from Warsaw, Poland.

The Department of Communications' involvement with the CN Tower dates from 1973. Although problems associated with locating up to eight television and 11 FM broadcast stations on the tower were headquarters' headache, the Ontario regional and To­ronto district offices handled problems associated with the microwave radio relay and land mobile installations.

 

In addition to the above mentioned services, the CN tower might play a major role in the cable television picture in the metro Toronto area by becoming a main reception and/or distribution point for cable television and other video programs.

 

The number and variety of com­munication services to be installed and operated on the CN Tower amply justify a notion held by the department that the tower is a giant antenna farm - a cluster of transmitting and receiving antennae. The advantage of the great an­tenna height - greater range for given transmitter power or receiver sensitivity - is the reason the antenna farm came into being.

 

The word "farm" implies planning and orderly growth. That is exactly what the builders of the CN Tower and the Department of Communications would like to achieve so that the tower will not become an antenna forest.

 

The main concern with this antenna farm is the various forms of radio fre­quency interference. Causes of the in­terference include the high concentra­tion of telecommunications transmitters and receivers on the tower and height of the structure itself.

 

From the antennae located around the tower's pod (a circular seven-storey structure), a potential line of sight ex­tends 75 miles to the northern shores of Lake Erie, to the southern edge of Georgian Bay and almost a quarter of the distance to Montreal along Lake Ontario.

 

Eliminating the problem of interfer­ence demands, among other things, coordination between the various com­munications services within this 75-mile radius and the others who plan to use the tower.

 

To coordinate these services, data on existing communications installa­tions must be updated, refined and made available for instant retrieval by computer terminals. (One such terminal has been in operation for more than a year in the Ontario regional office; it is planned to similarly equip district offices.) Computer programs, now being developed, will automatically as­sign frequencies, using measured spec­trum occupancy, transmission and other data.

 

On-site measurements on the tower itself must also be made. The first of these was carried out by the depart­ment's "acrobatic" team, consisting of engineering staff from Ottawa and Toronto. In September 1974, they mea­sured spectrum occupancy in the microwave band, while hopping at 1,364 feet (the future restaurant level) from steel girder to steel girder while trying to avoid being encased in concrete.

 

Two further on-site measurements are planned: one will be later this year before any communication equipment has been installed. Spectrum occupancy in the VHF and UHF bands will be measured. Quality and quantity of FM and TV broadcast reception will also be checked.

 

The same measurements will be repeated a year later when all high-power transmitters and most of the other communications equipment are operational. These two measurements are expected to permit study of the effects of a man-made, hostile electromagnetic environment on reception of communications signals. They will give further insight into means of protection against such effects.

 

As a footnote to this story the acrobatic team decided to make a return visit to the restaurant level - after the kitchen and other facilities have been installed!

 

S. G. Komlos

Spectrum Engineering, Ontario region

 

 

1975

La tour du CN prend garde...

 

 

 

Le 2 avril dernier, Olga, un énorme hélicoptère, mettait en place le dernier élément du plus gigantesque pylône d'antennes au monde ; la tour du CN à Toronto. D'une hauteur à son sommet de 553,1 mètres et 12,7 centimètres, la tour grandira d'environ 5 centimètres au cours des chaleurs estivales. Il s'agit de l'ouvrage autonome le plus élevé au monde; en effet, la tour radiophonique Plock, située à 80 kilomètres de Var­sovie, en Pologne, est plus élevée, mais elle est soutenue par des câbles.

 

Le ministère s'intéresse à cette tour depuis 1973. Même s'il appartenait à l'Administration centrale d'examiner les problèmes liés à l'installation, sur la tour, de 8 stations de télévision et de 11 stations de radiodiffusion MF, le bureau régional de l'Ontario et celui du district de Toronto étudiaient les problèmes qui touchaient les stations de radio relais à microondes et les installations mobiles terrestres.

 

En plus les services précités, la tour pourrait jouer un rôle important dans le secteur de la télévision à antenne col­lective destinée au centreville de Toron­to, en devenant un centre de réception et/ou de distribution pour les émissions transmises par câble ou autrement.

 

La diversité et la multiplicité des services de télécommunications qui seront assurés à partir de ce pylône justifient l'image que l'on s'est faite au ministère de cette tour : un parc clas­sique d'antennes émettrices et réceptrices. C'est en raison même de la hauteur du pylône, qui assure un plus grand rayonnement en fonction de la puissance émettrice ou réceptrice, que ce parc a pris forme.

 

Qui dit parc classique (ou à la française), entend planification et crois­sance ordonnée. Tel est précisément l'objectif visé par les constructeurs de la tour et les fonctionnaires du ministère, afin que le pylône ne devienne pas une forêt vierge.

 

La principale difficulté est liée aux diverses formes de brouillage par radiofréquence, attribuable à la forte concentration d'émetteurs et de récep­teurs et à la hauteur même de l'ouvrage.

 

Depuis les antennes situées autour du pylône de la tour (ouvrage circulaire de sept étages), s'étend une ligne de visibilité de 120 kilomètres allant, d'une part, jusqu'aux rives septentrionales du lac Érié, puis à l'extrémité sud de la baie Georgienne et, enfin, à un quart de la distance jusqu'à Montréal le long du lac Ontario.

 

Afin d'éliminer le problème du brouil­lage, il doit y avoir notamment coordina­tion entre les divers services de télé­communication opérant actuellement dans ce rayon de 120 kilomètres et avec ceux qui se développeront éventuelle­ment à partir de la tour.

 

Pour y arriver, les données relatives aux installations existantes doivent être mises à jour, améliorées et mises en forme pour qu'elles soient instantané­ment accessibles à des terminaux d'ordinateurs. Un terminal de ce genre fonctionne depuis plus d'un an au bureau régional de l'Ontario et l'on pro­jette d'en doter les bureaux de district. Des programmes informatiques, en voie de préparation, attribueront auto­matiquement les fréquences, entre autres, par le traitement des données sur l'occupation du spectre et la transmission.

 

Nombre de mesures doivent égale­ment être calculées du haut même de la tour. L'équipe de « chats du ministère, formée d'ingénieurs d'Ottawa et de Toronto, y est grimpée une première fois, en septembre 1974, pour mesurer l'amplitude du spectre dans la bande microonde. On a pu les voir glisser en catimini à une hauteur de 415,7 mètres (niveau du restaurant projeté), d'une poutre d'acier à l'autre, sans chuter dans les coffrages où l'on coulait le béton.

 

Plus tard au cours de la présente année, avant l'installation du matériel de télécommunications, on mesurera l'amplitude du spectre dans les bandes VHF et UHF. Il faudra éventuellement vérifier la qualité et la quantité de la réception des émissions MF et télévisuelles.

 

Les mêmes mesures seront répétées un an plus tard, alors que tous les émetteurs à haute puissance et la plupart des autres matériels seront opérationnels. Elles faciliteront estime-t-on, l'étude des effets sur la réception des signaux de télécommuni­cations, d'un environnement électro­magnétique hostile, créé de toutes pièces par les êtres humains. Elles permettront de recueillir des données sur la façon de contrer pareils effets.

 

Pour terminer ce reportage sur une note humoristique, signalons que nos « chats >,se promettent de grimper à nouveau jusqu'à la hauteur du restau­rant (sans doute pour y mettre la patte) - quand les cuisines et les autres services seront en activité.

 

S. G. Komlos

Ingénieur du spectre, région de l'Ontario

 

 

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