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Extraits de correspondance adaptées par
Laval Desbiens
- Nov. 2008 René se souvient :
D'une première rencontre avec des inspecteurs de radio.
Lors de ma graduation à la fin de la neuvième
année, le professeur Savoie me remit une radio AM/FM à titre de premier de
classe. Mes parents en étaient tout heureux puisque leur vieux
ne fonctionnait plus et ils n'avaient point de "foin" pour le remplacer avec
neuf enfants à nourrir. Mon père fut poursuivi parce qu'il ne s'était pas
procuré la licence de $2 exigée à cette période là. Ce sont Georges
Desrochers et Horace Boucher qui étaient les témoins "experts" . Mon père
expliqua au juge comment la radio avait été obtenue et ce dernier suggéra à
mon père de simplement payer le $2 puisque la Loi l'exigeait et monsieur le
Juge fit de gros yeux aux deux experts. Les Juges n'avaient pas beaucoup de
sympathie envers le Ministère à cet égard. Il faut reconnaître que le coût
de
De sa formation en radio
Dans les années 44 et 45, tout comme Claude Brunet, Albert Thériault et Réal Valiquette , je fit mes classes d'apprentissage dans les radiocommunications à l'Institut des Arts et Métiers situé au nord-est de la Ville de Montréal.
Le Gouvernement canadien y avait loué de l'espace pour
faire dispenser un cours d'une année aux candidats presque bilingues ayant
complétés avec succès leur douzième année scientifique (!). Cela en vue
d'obtenir un " Certificate of Proficiency in Radio - Second Class" (le
bilinguisme n'existait pas au niveau fédéral) à l'invitation écrite et
incitatrice d'Ottawa. Le Gouvernement était en manque flagrant d'officiers
radio pour répondre aux besoins urgents car les U-Boats Allemands coulaient
de très nombreux navires marchands dans l'Atlantique. La construction
de nouveaux navires s'avérait moins difficile que le remplacement du
personnel qualifié.
De ses débuts en tant qu'opérateur de radio
Suite à cette formation, René eu un emploi au Ministère des Transports. Le voilà à Clarke City et à Sept Îles.
Il revint à Montréal, à la station VFN en 1949, avec
André Chouinard, pour opérer sur les circuits en CW avec Prestwick en
Irlande, Gander T.N., et d'autres stations dans le sud pour acheminer des
données météorologiques codées, ( Groupe de 5 chiffres ) transmission et
réception à haute vitesse, 8 heures d'affilée
1951 et c'est Frobisher Bay, T.N.O., avec Pat Lanteigne ( ancien gérant du district de Port Alfred ) où les deux avaient été affectés comme '' volontaire désigné '' dans le cadre du transfert d'autorité de l'aéroport pseudo-militaire local des Américains à celle du Canada sous les auspices de la RCAF.
Devenir Inspecteur de Radio
Un vieux souvenir que les "Barriers exams " (le bilinguisme n'existait tout simplement pas au tout début des années 50 ) Si je me souviens bien quand ils ont établi les "Barriers", il fallait attendre quelques années pour se présenter aux examens; surtout pour le 1er qui je crois consistait à un test du code morse à 20 mots à la minute ainsi que d'un examen théorique et pratique sommaire sur l'électronique en général.
(Larry Reid, dans son histoire An early history of the West Coast Radio Service mentionne que ces examens auraient été institués vers 1927)
Par la suite, il fallait attendre au moins un an pour le 2e "Barrier", mais il devait s'écouler au moins deux ans après le 1er pour pouvoir en tirer profit (augmentation de salaire, entre autres). Ce 2e obstacle pour obtenir de l'avancement comprenait un examen de morse à 25 mots à la minute, des examens oraux et écrits théoriques et pratiques plus rigoureux sur l'équipement radio utilisé dans le temps par le "DOT" (Service de l'Air), et un examen sur le "Computation of tolls", similaire à celui utilisé dans la marine marchande.
(Photo à gauche du AT.-3 courtoisie du musée SPARC)
L'arrivée de francophones dans le milieu de la technique du temps était vue d'un mauvais œil par certains, surtout à Montréal alors il fallait être doublement plus performant, persévérant et compétent . N'a-t-on pas entendu dire, sur le bout des lèvres, que nous avions déjà l'avantage de pouvoir accéder à des postes d'inspecteur radio bilingues dans le Service Maritime du "DOT". J'avais à ce moment là 2 ou 3 ans d'expérience satisfaisante tant à Taschereau qu'à Beaconsfield. ( des sites d'émission et de réception ) .
Ironie du sort; la même semaine que je gagnais une poste d' Inspecteur 1 à Québec, on m'avisait que j'avais aussi été promu à un poste de technicien à Beaconsfield. Il va s'en dire que j'ai opté pour le poste d'inspecteur car le Surintendant d'alors m'avait assuré que j'obtiendrais un poste d' Inspecteur 2 à Montréal.
Ce genre de compétition développe l'imagination, l'initiative et la détermination. C'est très difficile pour les ' jeunes ' de croire que nous sommes passés par là!
Avec les inspecteurs, << " .. il était très difficile pour un nouvel arrivé de se former, des documents importants étaient conservés dans la voûte et les vieux inspecteurs gardaient jalousement leurs connaissances de crainte que les nouveaux prennent leur poste. Les instructions écrites destinées aux inspecteurs n'existaient pas " >>
En 1959, le bureau régional a été scindé et un bureau de district autonome a vu le jour au centre-ville de Montréal. René Cyr a été à ce moment chargé de constituer un secteur autorisation au bureau régional, toujours à Dorval, dans des anciennes bâtisses datant du temps de la dernière guerre comme d'ailleurs le bureau principal à Ottawa qui était logé dans ce qu'on appelait les ' temporary buildings ' .
A l'analyse des dossiers, René constata rapidement que l'assignation de fréquence faites par le Q.G. tenait compte uniquement du genre d ' utilisateur requérant (taxi, transporteur, industrie, etc.) et que la séparation entre les fréquences autorisées aux différentes stations était généralement de 120 kHz car les appareils n' étaient pas très sélectifs, fonctionnant en modulation de fréquence à large bande (60F3) et même en modulation d' amplitude (A3). Dans le temps, le nombre peu élevé de stations justifiait probablement cette façon de faire...
Comme le Surintendant régional du temps n'était pas très réceptif à l'idée que la Région s'accapare des fonctions jusqu'alors dévolues au Q.G., René, qui voulait bien former un secteur d'autorisation efficace, s'arrangea pour fouiller ' bénévolement ' tous les dossiers et prépara une liste de toutes les fréquences autorisées dans la Région.
Avec la nomination du Surintendant Thomas Foucault, un autonomiste, René eu rapidement le feu vert pour amorcer unilatéralement la sélection de fréquences pour les systèmes mobiles terrestres les plus courants, en prenant bien soin de ne pas ameuter le Q.G. de façon trop brusque.
Avec la croissance soutenue de l ' activité dans la bande métrique (VHF), le nombre de plaintes de brouillage a suivi, qui, se plaignant de partage de sa fréquence avec des compétiteurs dans le même milieu, d'autres de difficultés techniques tant et si bien qu'il est rapidement devenu évident qu'une vue d'ensemble était nécessaire , qu' il ne fallait pas seulement tenir compte de la nature du service impliqué mais aussi des autres aspects tel que la géographie et les caractéristiques propres à chaque système et station. Il fallait établir une procédure de sélection de fréquences, au moins pour la grande région métropolitaine de Montréal !
De sa liste de fréquences, René Cyr voulu visualiser la situation et pointa sur une carte géographique épinglée au mur de son bureau toutes les stations de base qu'il avait identifiées.
On pouvait, d'un coup d' œil, voir les principales caractéristiques techniques des stations ; puissance, largeur de bande autorisée, les distances physiques et en fréquence par rapport aux autres stations dans l'environnement. Cela lui permit, dans les années 63-64, de suggérer des fréquences au bureau principal pour autorisation.
Avec l'ingénieur Gilles Migneault, une procédure fut dressée et mise en route au Québec. La CRR 5 fut bientôt utilisée partout au Canada .
René nous a laissé un peu avant Noël 2008
de Rosaire Harvey, ... Nous gardons de lui le souvenir d’un homme d’une très grande compétence. Sa loyauté envers l’organisation, sans compter sa discrétion et sa disponibilité envers ses collègues aura marqué sans aucun doute, la carrière de notre collègue disparu.... René , réservé comme pas un, m' a tout de même montré qu'il était toujours possible et qu'il était prêt à en faire encore et plus , pour moi, il était beaucoup plus qu'un camarade de travail, c'était un ami avec qui j'aurais voulu discuter plus longuement...
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Related Links 1951 - Some radio operators in the Arctic
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